La dame de Terves
Une légende raconte…
A quelle époque était-ce ? Entre Charles VII et François 1er.
Une grande dame de Terves, vaine de sa beauté splendide, étalait tous les dimanches, à la Grand’messe, ses charmes ravissants, à nu, ses épaules éblouissantes et sa gorge ronde, dont la beauté, la splendeur, détournaient les assistants du recueillement naturel au saint lieu. Le curé, la pria, à maintes reprises, de se recouvrir, elle n’y consentit, par crainte, sans doute de contrarier la Nature par la dissimulation de l’un de ses plus purs chef-d’œuvre.
Or, un jour que toute rayonnante et magnifique, dans l’épanouissement de toutes les grâces, elle s’installait à son banc, le curé commanda à son sacristain de faire chauffer de l’eau. A l’asperges, le liquide bouillant jeté par son goupillon constella la blanche peau de la dame, de ses gouttes traitresses. Défaillante, elle quitta son siège et partit à son château. Son mari s’intéressant à l’offense, prit son fusil chargé et se précipitant au bourg, tua le prêtre à l’autel.
Le clergé fit une enquête et condamna le seigneur à établir un autel, en expiation de sa faute. L’église depuis se temps a été rebâtie. Il ne reste plus, du souvenir de l’affaire, qu’un devant d’autel, une peinture médiocre, qui se trouve chez le curé du lieu.
Article paru dans la Revue d’Histoire du Pays Bressuirais, n°42, année 1992-1993, p 42.