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L’Archeneau

L’histoire de l’Archeneau nous est mal connue. Propriété de la famille Gourdon de Boisnerbert au XVIIIe siècle, la demeure devient une exploitation agricole après la Révolution.

Historique

L’Archeneau ou Noirchenau dans sa forme ancienne est cité dès 1401 (B. Ledain). On trouve aussi les formes suivantes : Larchenault (1556), Larchenauld, Noyrchenauld (1557), Larcheneaud (carte de Cassini).

C’est probablement une construction du XIVe ou du XVe siècle.

Son histoire est très mal connue. Il fut pendant le XVIIIe siècle propriété de la famille de Gourdon de Boisnerbert. Au moment de la Révolution, il appartenait à un Bodet de la Forêt, seigneur de la Forêt Montpensier. Il en suivit le sort, car il est entré dans le patrimoine de Rohan-Chabot dont la petite-fille, Madame de Maillé, est décédé peu avant 1973 léguant tous ses biens à la sauvegarde de l’Art français dont elle était la présidente.

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Cadastre de Saint-Porchaire 1811. Arch. Dép. Deux-Sèvres

C’est probablement depuis le XIXe siècle une exploitation agricole. La Révolution et les destructions des guerres de Vendée ont amené sa destruction et sa reconstruction, mais très diminué.

L'Archeneau Cadastre de Saint-Porchaire 1953. Arch. Dép. Deux-Sèvres

Description

Le logis de l’Archeneau est placé au fond de la cour autour de laquelle sont ordonnés les différents bâtiments qui la composaient autrefois.

Le corps de logis lui-même est de plan rectangulaire composé d’un rez-de-chaussée surmonté d’un grenier. Celui-ci a été fait dans l’ancien étage du château, l’examen des embrasures des fenêtres indique que la toiture a été rabaissée.

Quelques ouvertures à chambranle chanfreinée se voient encore. Les anciennes fenêtres de l’étage ont été murées, mais leurs embrasures sont encore très visibles.

Perpendiculairement au corps de logis, et sur sa gauche s’élève un grand bâtiment rectangulaire transformé en grange, mais qui a dû être autrefois l’ancienne métairie de la cour. On y distingue encore nettement les anciennes ouvertures, portes ou fenêtres à chambranle chanfreinée.

La base du pied droit d’un porche est encore visible en face du logis et attenante à l’ancien mur d’enceinte. Appuyé contre ce dernier, un petit bâtiment présente une porte en plein cintre chanfreinée indiquant une époque du XVIe siècle.

Le château comportait une chapelle, détruite aujourd’hui, qui s‘élevait sur la droite du corps de logis et perpendiculairement. La croix a été réemployée dans le mur, et en linteau décoré d’un bel arc en accolade sert de seuil à une des portes.

Famille Gourdon de Boisnerbert (in Beauchet Filleau)
C’est une famille qui doit son nom à un lieu-dit de Neuvy-Bouin. Guy Gourdon est anobli en 1703 par Louis XIV car il avait été pendant 25 ans sénéchal de Bressuire. Il a aussi contribué à la conversion de nombreux protestants de la région de Moncoutant.

(Blason : d’azur à une fasce d’or, chargée de 3 tourteaux de gueule et accompagnée en chef de 2 étoiles d’argent et en pointe d’une levrette passante du même)

Sources :

Charles Merle : préinventaire de 1973 (archives HPB)

Archives Départementales des Deux-Sèvres

Cadastre de 1811 et 1953 (Arch. Dép. Deux-Sèvres)

B. Ledain : Dictionnaire topographique des Deux-Sèvres et Histoire de la ville de Bressuire

Beauchet-Filleau : Dictionnaire des familles du Poitou.