À la sortie sud de Bressuire, sur la paroisse de Terves, les coteaux de Puy-Fort dominent le Dolo avant son passage au travers du lac de la Chaize. Ils portent perché, un petit manoir, enserré de murs. : Puy-Fort.
On sait peu de choses sur son histoire. Bélisaire Ledain signale qu’il relevait du Puy-au-Maître, tout proche. Avant la Révolution, les possesseurs de Puy-Fort était une famille de gens de robe, les Mallet, juges ou sénéchaux, dans différentes baronnies du Poitou.
Jean Mallet, sénéchal de la Baronnie de la Fôret-sur-Sèvre, achète en 1647 la terre de Puy-Fort à François Bertault, sieur de la Grisce demeurant à la Grisce, paroisse de Notre-Dame de Nantilly, près de Saumur, époux de Dame de Launay. L’origine de la propriété semble venir de cette dernière, puisque figure sur l’acte, le nom de ses frères et sœurs.
Puy-Fort restera vraisemblablement dans cette famille jusqu’à la fin du 18ème siècle. En 1735, Jean Paul André Mallet , sénéchal de la Châtaigneraie rend aveu de Puy-Fort au comte de Châtillon à cause de sa seigneurie du Puy-au-Maître. Cet aveu donne une description du manoir suffisamment précise pour remarquer que le logis était dès cette époque en 1735, à peu près dans l’état où il est aujourd’hui à l’exception de la toiture en poivrière d’une « tour en piramide », qui a disparu. Comme beaucoup de châteaux, des traces d’incendie trouvées sur les poutres laissent à penser qu’il a souffert des guerres de Vendée.
L’ensemble architectural dessine une cour fermée autour de laquelle s’organisent les dépendances. Le logis garnit la partie au nord-ouest. L’élément essentiel en est une tour polygonale servant d’escalier et dont la porte d’entrée est surmontée d’une coquille Saint Jacques. Sur un coté du mur d’enceinte, une petite porte piétonne ouvre en plein cintre, alors que la porte charretière sur un autre coté a disparu pour laisser passer les charrettes au 19ème siècle.
Restauré avec beaucoup de goût, et de patience, Puy-fort est un logis privé qui ne se visite pas.