C’est une nouvelle fois un sommaire très éclectique qu’HPB propose à ses lecteurs en ce printemps 2024 : un collectionneur d’estampes, une maison noble, des ballons montés et une intoxication alimentaire ! Voilà de quoi satisfaire l’appétit et la curiosité du plus grand nombre avec, en toile de fond, la confirmation que le Bocage n’évolue pas en vase clos, détaché d’un cadre plus vaste. Bressuire et son territoire vivent pleinement insérés au cœur de l’histoire nationale et européenne à travers l’art, l’architecture, les conflits armés mais aussi les découvertes scientifiques qui se diffusent auprès du plus grand nombre avec parfois quelques mésaventures. Ce que montrent les auteurs des articles de cette revue 90.
Alfred Barrion collectionneur d’estampes
Bertrand Chevillard raconte et analyse la destinée fabuleuse d’un honnête homme, Alfred Barrion, pharmacien installé place Notre-Dame à Bressuire, qui devient à l’aube du XXe siècle l’un des plus grands collectionneurs d’estampes de toute l’Europe, rassemblant dans sa maison tout ce que son époque compte d’artistes connus et reconnus, exposés dans les plus grands musées du monde. Sous le ciel bressuirais, les œuvres de Rembrandt, Goya, Courbet côtoient celles de Daumier, Géricault, Delacroix, Manet et bien d’autres avant d’être malheureusement dispersées après la mort d’Alfred Barrion.
L’Audouinière, maison noble de Courlay
A quelques kilomètres de Bressuire, à Courlay, se cache une ancienne maison noble, l’Audouinière, dont Marie-Claude Hennon et Bernard Michel entreprennent avec bonheur de ressusciter la longue histoire, depuis qu’elle est apparue pour la première fois dans un texte, à la fin du XIIIe siècle. Trois familles ont successivement marqué les lieux de leur empreinte avant que la maison noble, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, ne change d’usage pour devenir une simple ferme et ne subisse d’importantes transformations et démolitions aux XIXe et XXe siècles. Aujourd’hui, l’Audouinière donne encore à voir aux promeneurs les restes de sa splendeur passée.
Les ballons montés, de Paris à Bressuire
L’Histoire des ballons montés nous ramène à la tragédie du siège de Paris lors de la guerre franco-prussienne, en 1870-1871. Pendant quelques mois, les Parisiens ont correspondu avec la province par le moyen d’aérostats dans lesquels étaient déposés des sacs de courrier. Roger Grassin a pu retrouver la trace de quelques-uns de ces courriers transportés par ballons montés et qui ont trouvé leurs destinataires à Bressuire et ailleurs dans les Deux-Sèvres. Les lettres dévoilent souvent les difficultés quotidiennes, alimentaires, liées au siège prussien mais aussi parfois un contenu plus politique. C’est par un terrible drame qui se clôt cette revue.
Un pâté tueur à Noirterre
A Noirterre, en 1940, trois personnes meurent après avoir ingéré du pâté mal stérilisé. Grâce à un entrefilet retrouvé dans la presse de l’époque, Loïc Baufreton remonte le fil de cette triste histoire, dans un Bocage où la conservation des aliments par appertisation n’est pas encore bien maîtrisée.
Vous pouvez la trouver dans le points de vente suivants à Bressuire : Librairie Le Fréneau, Espace culturel Leclerc, Tabac-Presse place Emile Zola.