La revue que vous allez découvrir ménage une large place à l’Histoire contemporaine, même si le premier article plonge ses racines en plein Moyen Âge. Reprenant à son compte quelques mots du célèbre alexandrin de Beaumarchais à propos des murs parisiens à la fin du XVIIIe siècle, « le mur murant Paris rend Paris murmurant », Roger Grassin montre l’importance qu’a eu l’enceinte urbaine de Bressuire, mais aussi sa fragilité avant que, n’ayant plus aucune utilité, elle ne disparaisse définitivement au XIXe siècle, tout comme les portes qui l’ouvraient sur son pays.
Brigande vendéenne avant de devenir baronne d’Empire. Quelle destinée que celle de Jeanne-Marie Richard ! Quel parcours, parsemé d’embûches, menacée un temps par le couperet de la guillotine ! Xavier Maudet donne à comprendre comment une jeune bocaine, fille de fermier général, a pu se hisser au sein d’une société révolutionnaire puis impériale en pleine mutation.
Si l’exclamation de Mac-Mahon, « Que d’eau, que d’eau ! », pouvait s’appliquer à Bressuire à la fin du XIXe siècle, riche en sources et en puits, il n’en demeurait pas moins que la ville était dépourvue d’un système d’adduction d’eau potable dans les maisons. Dominique Lenne est partie de cette situation paradoxale pour ensuite raconter la mise en place d’un réseau de collecte moderne en phase avec le développement urbain.
A la fin du XIXe siècle, en plein cœur du bocage, à Courlay, quelques femmes de la famille Texier vont suppléer la disparition de leurs hommes pour maintenir et continuer à faire vivre le culte dissident. Dans cet article, Pascal Hérault s’attache à montrer la place importante prise par ces femmes, « gardiennes » du culte de la Petite Eglise désormais devenu laïque.
La séparation des Eglises et de l’Etat au début du XXe siècle et l’inventaire des biens d’Eglise qui a suivi ont, dans le bocage, provoqué des remous qu’un jeune appelé du contingent poitevin évoque à son frère et à sa sœur sur des cartes postales. Témoignage rare que l’auteur replace dans le contexte d’une France où s’opposent deux blocs irréductibles, laïque et religieux.
La revue, de 94 pages, est imprimée par Impression Créative, à 300 exemplaires.
Elle est disponible à la librairie Le Fréneau, à l’Espace culturel Leclerc ainsi qu’au Tabac-Presse de la place Emile Zola, mais aussi auprès de l’association HPB