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De célèbres bressuirais

Jacques de BEAUMONT (vers 1420 – 1492)

Jacques de BEAUMONT est un des seigneurs qui a le plus marqué la baronnie de BRESSUIRE au XVème siècle.
Dans sa jeunesse il a été au service du dauphin LOUIS XI dont il devient ensuite chambellan, confident et conseiller. Le roi lui témoigne sa confiance en l’appelant dans ses courriers « Monsieur de BRESSUIRE, mon ami ».

Il hérite de la baronnie de Bressuire vers 1440. Sa doc-196.jpg haute situation à la cour et son riche mariage avec Jeanne de Rochechouart, le 26 janvier 1451, lui permettent de faire rebâtir le logis d’habitation de son château de BRESSUIRE, dans le style du XVème siècle. Pour faire face à ses dépenses, il n’hésite pas également à prélever le tiers de l’impôt sur le vin au lieu du dixième comme auparavant, ainsi qu’à imposer une levée exceptionnelle de 100 livres tournois durant 5 ans, destinée a être employée par moitié aux réparations des murs de la ville et du château. Jacques de Beaumont publie trois ordonnances en 1446 afin de réglementer la boulangerie, la boucherie et un concernant la police des marchés, foires, tavernes et hostelleries de la ville.

En 1489, il devient Sénéchal du Poitou. Il meurt le 15 avril 1492,vers l’âge de 70 ans, dans son château de la MOTHE St HERAY qu’il possédait par sa mère.

Charles ERRARD l’ancien (1570 – vers 1630)

Né à BRESSUIRE en 1570 dans une famille calviniste, il doc-194.jpg alla s’établir comme graveur et peintre vers 1598 à Nantes. En 1614, il fut présenté à Louis XIII lors de son passage à Nantes. Celui-ci le nomma Commissaire – architecte des places fortes de Bretagne. Pour obtenir ce poste, il dut abjurer et se faire catholique. Il alla se fixer à Paris où il devient peintre de cour en 1621. Richelieu, dont il gagna les faveurs, le nomma architecte du roi et il participa à la décoration du palais du Luxembourg. Il décéda vers la soixantaine puisqu’en 1630, son épouse est déclarée veuve dans les documents officiels. Son fils Charles (1606 (?) -1689) dit « Errard le jeune » devient peintre, dessinateur et graveur. Il fut le fondateur et premier directeur de l’école française de ROME.

PERE MARTIN (1621 – 1695)

André Martin, est né à Bressuire en 1621. Membre de l’Oratoire, il enseigne la philosophie à ANGERS puis la théologie à l’école des ARDILLIERS de SAUMUR de 1669 à 1675, « un des plus beaux esprits que nous ayons jamais eus », selon le jugement du Père Batterel, historien de l’Oratoire. Il lui est reproché, à la fois son adhésion à la pensée de Descartes et ses théories augustiniennes sur la grâce. Des thèses soutenues par ses élèves à Saumur reçoivent l’assentiment de Pierre de Villemandy, professeur à l’Académie protestante, mais elles sont dénoncées par des adversaires d’Angers, proches des milieux jésuites, et finalement mises à l’Index. Malgré la protection de l’abbesse de Fontevraud, la carrière professorale d’André Martin est brisée par des lettres de cachet qui lui interdisent tout enseignement.
Il se retire à Poitiers où il meurt en 1695.

Jean BLANVILLAIN dit JAMBLAN (1900 – 1989)

Pour gagner sa vie à Bressuire, il taillait des soutanes chez son père, installé rue de la Vergne. Ce commerce d’ornements d’église et de vêtements religieux très florissant en ce début de XXème siècle ne semblait pas répondre aux attentes de Jean Blanvillain qui cultivait son goût du spectacle dans la section théâtre du « Réveil bressuirais ». Il était également un des membres de l’équipe de foot, avec son frère Jacques. À 25 ans, lassé de sa vie provinciale, il monte à Paris au grand dam de sa famille, pour devenir chansonnier.

Les débuts ont été difficiles. Sous le pseudonyme de Jean Vignefolle, il se produit dans des petits cabarets et vit de petits boulots. Mais l’époque est aux chansonniers et la renommée arrive. Oublié Vignefolle, c’est avec un nouveau nom de scène, JAMBLAN, qu’il devient un pilier des « Deux ânes », de « Bobino » et après la guerre de « la Lune rousse » et du « Caveau de la République ». Il participe également aux émissions radiophoniques du Grenier de Montmartre.

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Il devient l’ami de Pierre DAC, Francis BLANCHE, BRASSENS… Quelques textes de ses chansons sont devenus célèbres dans la période d’après guerre, chantés par TRENET ou les COMPAGNONS DE LA CHANSON comme « La bague à Jules » ou « Ma Mie ».

JAMBLAN décéde le 19 janvier 1989 à l’âge de 88 ans, d’une fracture du crâne consécutive à une chute survenue à son domicile. Il repose aujourd’hui au cimetière de Bressuire.

Gustave et André REVEREAU

Anciens ouvriers maçons, ces deux frères entrèrent dans le monde du cirque sous le nom des frères REVERHO. Fildefériste, jongleur, ils ont mis au point des numéros uniques qui leur donnèrent une renommée internationale. Sur le fil, Gustave (1902-1969) était capable de faire l’équilibre sur un bras, des cerceaux tournoyant autour du corps. André (1906-1996) jonglait avec de nombreux accessoires. En 1928, les frères Reverho (rejoints en 1936 par Madeleine, la femme de Gustave) ont été des artistes du cirque MEDRANO mais aussi AMAR, BOUGLIONE, RANCY…. Jongleurs et équilibristes exceptionnels, ils se sont produits à l’étranger, dans les grandes villes d’Europe, avec le célèbre cirque américain RINGLING BARNUM en 1947/1948, en Amérique du sud, à Moscou et Pékin. Ils prirent leur retraite aux Sables d’Olonne où ils ont crée un zoo (1963).

GERMAINE LECOMTE (1889 – 1966)

Sa mère n’a que 32 ans lorsqu’elle devient veuve avec six enfants. Aussi Germaine doit très vite abandonner ses études pour apprendre un métier. C’est ainsi qu’elle devient couturière à Bressuire tout en s’occupant de la maison familiale et de ses frères.

Pour la récompenser de son travail, sa mère l’envoie souvent chez une de ses sœurs à Paris où Germaine retrouve ses cousines.

En 1920, elle décide brusquement d’abandonner Bressuire et est engagée dans un petit atelier de couture de la capitale. Elle en prend la responsabilité à la mort de sa propriétaire et accroît très rapidement sa clientèle pour en faire une maison réputée. En 1926, elle occupe 3 étages d’un immeuble de la rue royale, 450 ouvrières et 17 mannequins. Sa réputation traverse l’Atlantique et on se précipite pour voir ses créations lors des défilés.

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Malgré la crise des années 30 et la Seconde Guerre mondiale, Germaine Lecomte maintient le nom de sa maison et rivalise avec les plus grands : Nina Ricci, Patou etc… Après la guerre, elle renouera ses relations commerciales dans toute l’Europe, avec les Etats-Unis, l’Amérique latine, l’Egypte, le Liban… Elle travaillera pour de nombreuses célébrités de l’époque, pour le cinéma, pour les cours de toute l’Europe et à la couture, elle adjoint les parfums : « amour sorcier », « soir de fête ». Avec son compagnon, le peintre Durey, elle est au cœur de la vie artistique et mondaine du tout-Paris

Geneviève CLUNY (1928- )

Thérèse Ginette JOUNAY est née le 18 avril 1928 à Bressuire. D’origine bretonne, son père, ferrailleur-chiffonnier est venu s’installer dans le bocage.
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À 25 ans, celle qui allait devenir Geneviève CLUNY, se lance dans la publicité et tourne des spots publicitaires pour « Colgate ». Surnommé «Mademoiselle dents blanches », elle tourne son premier long métrage en 1956, Mon curé chez les pauvres , avec ARLETTY puis l’année suivante, l’ami de famille de Jacques PINOTEAU, avec Darry COWL
Remarquée par Philippe DE BROCCA, dont elle devient l’amie, elle poursuit sa carrière d’actrice et apparaît dans les cousins réalisé par Claude CHABROL(1959), Le farceur , Les jeux de l’amour (1960) et Les veinards (1962)de Philippe DE BROCCA, Les filles de la Rochelle (1962) de Bernard DEFLANDRE. Appréciée pour son enthousiasme, ses amis réalisateurs s’inspireront de ses scénarios pour produire des films à succès comme une femme est une femme produit par GODARD (1961),.
Après son mariage avec le réalisateur de télévision Alain DHENAULT, sa présence au cinéma se fera de plus en plus discrète. En 1973, elle fait un retour modeste comme interprète d’un feuilleton télévisé « Ton amour et ma jeunesse » dirigé par son époux.

D’après le livre de Daniel TAILLE : « un siècle
de spectacle cinématographique en Deux-Sèvres ( 1896-1995) », 2000.

Félix Benjamin LUCAS

Près du square de la gare, un petit bout de rue porte le nom de « rue LUCAS ». Hommage à un bressuirais qui a eu son heure de gloire au XIXème siècle dans le milieu scientifique. Félix LUCAS est né à Bressuire le 3 octobre 1836, fils d’un conducteur des Ponts et chaussées. Il suivit les traces de son père, entre à polytechnique et devient en 1855 ingénieur des Ponts et chaussée . C’est à lui que l’on doit la route de la corniche de Nice à Villefranche. Il fut ensuite directeur de la Compagnie des chemins de fer franco-algérienne puis en 1881 participa à l’organisation du réseau d’Etat. Il termina sa carrière comme directeur du service central des phares.
Plusieurs fois lauréat de l’institut pour des mémoires de sciences et de mathématiques, il laisse de nombreux articles dans le bulletin de la société mathématique de France. Il obtiendra des prix pour ses travaux sur la physique mathématique. Un de ses descendants s’alliera à la famille Denfer-Rochereau.