« Entre la gloire et l’oubli »
Germaine Lecomte a bâti une maison de couture prestigieuse, par la seule force de son ambition, de son courage et de son talent, rivalisant avec les plus grandes maisons : Chanel, Vionnet, Schiaparelli… Servie par une documentation souvent inédite, mise à sa disposition par la famille de Germaine Lecomte, Dominique Lenne retrace les principaux épisodes d’une vie bien remplie, des premiers coups d’aiguilles à Bressuire, en passant par l’Argentine, jusqu’à son installation définitive rue Matignon, à Paris.
« A la recherche de l’élégance »
Véritable « sculptrice » de la mode, Germaine Lecomte a habillé aussi bien les femmes de la haute bourgeoisie et de la noblesse que les stars du cinéma, dans un style toujours raffiné et élégant, que Danielle Chantegrel, professeur d’arts appliqués au lycée Simone Signoret de Bressuire, décrit très justement en le replaçant dans le contexte esthétique de périodes aussi contrastées que les années folles, l’occupation et les années 1950. En complément, les illustrations du cahier central de la revue donnent un bref aperçu du talent créatif de Germaine Lecomte.
« Le rêve oriental »
Le séjour en Egypte de Germaine Lecomte, à la fin des années 1940, analysé par Dominique Lenne, illustre à lui seul le rêve oriental d’une couturière envoûtée par le pays des pharaons. Ainsi, le 6 mai 1951, c’est vêtue d’une somptueuse robe créée par Germaine Lecomte que Narriman Sadek épouse le roi d’Egypte Farouk 1er, dans une débauche de luxe et de magnificence, alors que la monarchie est pourtant au bord du précipice.
« Mode et cinéma »
Comme nombre de ses confrères de cette époque, Germaine Lecomte s’est très tôt intéressée au cinéma qu’elle considérait comme une vitrine de la mode. Guy-Marie Lenne montre ici qu’elle a collaboré avec les plus grands metteurs en scène de son temps et habilla les plus belles actrices de l’après-guerre. Elle y gagne son surnom de « couturière des stars ».