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Les Portes de la ville

Bien rares sont les très vieux Bressuirais se souvenant de la Porte Labâte, la dernière des portes de la ville qui subsistait encore au moment de la guerre de 1870.doc-177.jpg

Elle était l’une des cinq portes qui fermaient autrefois l’enceinte de la ville. Elle se situait exactement en face de l’ancien garage Joly. Il en subsiste un modillon sur le mur d’en face, seul témoin de ce passé qui ne réssuscitera pas.

Dans son arche, une petite maison abritait un vieux couple qui gagnait sa vie en fabriquant et en vendant cette rustique patisserie Bressuiraise qu’on nomme « fouace ». Combien d’enfants, alors si peu gâtés prenaient le chemin de la Porte Labate lorsqu’ils avaient deux sous, tandis que les autres, tenant la main de leurs mamans ralentissaient, d’instinct,aux environs de la vieille porte et se faisaient tout à coup plus lourds à conduire… Les enfants de toutes les époques se ressemblent sur ce point.

L’entrée du nord de la ville, sinon la vieille porte Labâte, restera à jamais historique pour tous les Bressuirais par la résistance que les Allemands y rencontrèrent le 22 Juin 1940.

C’est avec un seul canon et leur patriotisme désespéré que les soldats Français essayèrent ce soir là de retarder l’entrée de l’ennemi. […]

Bressuire possédait d’autres portes, la porte de Juillot qui fermait la route de Poitiers à la gendarmerie. La troisième, appelée porte St Jacques, s’adossait à l’hôtel des 3 marchands (remplaçé par l’immeuble : le Cassiopée). C’était la serrure de la route Niort-La Rochelle.

doc-176.jpg La porte du Poirier (ou du Péré), au bas du Château, représentait aux temps féodaux la seule entrée de la ville à l’Ouest. Du haut de ses tourelles le château la gardait sévèrement. Il en reste également un souvenir: l’un des gonds est encore inscrusté dans une des maisons de ce quartier appelé autrefois « La Paillerie ».

De la porte St Simon, aucun vestige ne demeure, mais il faut savoir gré à la municipalité qui a rappelé son nom et son existence en donnant le nom de la rue St Simon à la rue du cimetière qui aboutissait à cette porte, à l’entrée du Champ des Morts. Elle semblait être reliée au Château par des souterrains dont l’un traversait en biais la partie ancienne du cimetière actuel pour aller, sans doute dans la direction de La Touche où des vestiges souterrains subsistent encore.

Les Amis du Vieux Bressuire.
Bulletin N°2. Année 1950-1951.