« Chasseurs de vipères aux XIXe et XXe siècles »
Dans le premier article, Alain Giret et Alexandre Boissinot nous dressent le portrait de la vipère, depuis longtemps incarnation du mal, responsable de la faute originelle et pour son plus grand malheur, venimeuse. Chassée impitoyablement depuis le XIXe siècle, victime de la transformation des paysages agricoles depuis quelques décennies, la population vipérine a rapidement décliné dans nos campagnes au point d’être classée comme espèce vulnérable par les autorités.
« Max Ingrand (1908-1969). Maître verrier, décorateur, designer »
Depuis quelques années, le musée de Bressuire a fait l’acquisition de plusieurs œuvres de Maurice Ernest Ingrand, célèbre verrier, presque inconnu dans la petite patrie qui l’a vu naître en 1908, Bressuire. Jean-Pierre Blin, spécialiste reconnu du maître verrier, nous retrace son parcours d’artiste majeur du XXe siècle, des années trente avec les décors muraux en verre gravé, aux années d’après-guerre où il participe à la reconstruction et conçoit de nombreuses verrières d’édifices religieux. Ses œuvres sont encore visibles un peu partout en France, mais aussi aux USA, au Japon, Canada, Brésil, Allemagne, Israël…
« Cousseau et De Feu, deux mystérieux fusillés. Bressuire, août 1792 »
Pour sa part, Xavier Maudet revisite un épisode tragique qui a précédé de peu les Guerres de Vendée : la révolte de 1792 qui mena les insurgés de Moncoutant à Bressuire en passant par Châtillon entre le 19 et le 24 août. La relecture des archives existantes ainsi que des découvertes récentes lui ont permis de mieux cerner la vie et l’existence de deux personnages clés de ces journées, Cousseau et De Feu, dont il était dit qu’ils avaient été fusillés par les patriotes assiégés de Bressuire.
« Aperçu sur l’occupation du sol dans le bocage bressuirais de la préhistoire à la fin du Moyen Âge »
Enfin, l’archéologue Guillaume Saint-Didier nous entraîne à sa suite dans un long voyage dans le temps pour débusquer les traces d’occupation humaine dans le bocage bressuirais, depuis la Préhistoire jusqu’au Moyen Âge. Et s’il constate une « atonie » dans la recherche archéologique depuis le début du XXe siècle, c’est pour mieux proposer une série d’opérations de prospections pédestres à travers le bocage. L’auteur nous livre les résultats de celle de Nueil-Les-Aubiers effectuée en 2017, confirmant la faible occupation humaine dans le bocage mais avec des différences notables selon les périodes.