L’engouement du public pour la Coupe du monde de Rugby, cette année 2023, ainsi que l’imminence des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 attestent de l’importance prise par le sport dans notre société de loisirs. À elle seule, la ville de Bressuire ne compte-t-elle pas plus de 140 associations sportives, certaines déjà anciennes.
Mais si la pratique sportive connaît un développement jamais démenti depuis plus d’un siècle, la recherche historique française s’est longtemps désintéressée du sport, au contraire des Anglo-Saxons. Cependant, depuis les années 1960, de nombreux travaux ont été publiés[1] comblant en partie ce retard. L’Histoire du sport est même désormais enseignée en licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l’Université.
À la suite des historiens, et après l’histoire de La Concorde[2], HPB vous propose une étude sur le sport à Bressuire. Dominique Cadu, en fin connaisseur, s’est penché sur le Football-club de Bressuire, né en 1965 de la fusion des clubs de La Concorde et du Réveil. Il rappelle à notre mémoire les moments clés du club, présente les différents entraîneurs et principaux joueurs qui ont porté haut le FCB. Il sollicite les souvenirs des témoins de la riche histoire du club.
Les trois articles qui suivent dévoilent la place de la femme dans la société locale au XIXe et au début du XXe siècle. Plusieurs lettres retrouvées dans les archives familiales permettent à Germaine Guillaume-Coirier d’analyser avec finesse la façon dont de jeunes hommes font leur demande en mariage auprès de Berthe Garry, fille d’artisan tailleur de pierre. Trois prétendants se succèdent, tous éconduits avant que Berthe accepte la demande d’un jeune instituteur de l’école laïque, Louis Roquier.
C’est une tout autre destinée que nous révèle Pascal Hérault, celle de Marie Lavau, fille de métayer restée célibataire, qui devient la cheville ouvrière de la dissidence « la plus avancée », une sœur « vendômiste » attachée aux « usages de la primitive église ». Installée entre Cirières et Breuil-Chaussée dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle tient une école pour les enfants des familles dissidentes et une chapelle, tout en faisant face à l’hostilité de l’Église concordataire.
Dominique Lenne s’est intéressée à une affaire judiciaire qui, au début des années 1920, met en cause une dizaine de femmes, toutes accusées d’avoir eu recours à un avorteur : un certain Lévêque, herboriste devenu « faiseur d’anges ». La « régulation » clandestine des naissances à laquelle œuvrait l’avorteur ne pouvait être tolérée alors que la France avait besoin d’enfants après la terrible saignée de la Première Guerre mondiale.
[1] Voir par exemple le petit livre de Thierry Terret, Histoire du sport, PUF, Que sais- je ?, 2013.
[2] Annie De Kieber, « La Concorde, société bressuiraise de gymnastique et de préparation militaire », Histoire et Patrimoine du Bressuirais, N°80, 2019.