La revue est disponible à Bressuire, à la librairie Le Fréneau, à l’Espace culturel Leclerc ainsi qu’au Tabac-presse de la place Emile Zola, au prix de 13 euros.
Plusieurs fois par le passé, HPB a enrichi ses archives grâce à des dons faits par des familles qui souhaitaient se séparer de « vieux papiers » et d’objets dont elles ne savaient que faire, mais auréolés d’une grande valeur sentimentale et familiale. Notre association a ensuite analysé, classé, étiqueté, numérisé ce qui lui était légué. Désormais conservés dans de bonnes conditions, bien classés dans des boites sur des étagères, cette documentation reste disponible aux passionnés et à tous les chercheurs désireux d’enrichir l’histoire du Bressuirais.
Ainsi a été mis en valeur le don récent d’une famille autrefois bien établie à Bressuire, aujourd’hui installée dans la Vienne. A côté de documents divers sur l’enseignement à Bressuire allant de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, de cartes postales de la même époque, de photographies familiales…, une part importante du legs consiste en courriers de la Première Guerre mondiale reçus par Berthe Roquier. « Dame infirmière » à l’hôpital militaire de Bressuire n°38, elle a soigné de nombreux soldats qui ont voulu lui témoigner leur reconnaissance.
Madine Grateau, dans une perspective originale, se livre à une analyse de ces lettres qui témoignent de l’engagement sans faille de cet « ange blanc » au service des poilus blessés, aussi bien dans leur corps que dans leur cœur. Mme Roquier y apparaît autant comme infirmière que comme mère de substitution pour tous ces soldats souvent jeunes. Mais la guerre n’est jamais bien loin dans les courriers reçus : à côté des combats racontés, la peur, le désespoir transpirent.
Pascal Hérault est sans conteste le meilleur spécialiste de l’Histoire de la Petite Église en Deux-Sèvres. Avec Delphine Kinder, il le montre une nouvelle fois en racontant un double parcours. Jean-Pierre labour, originaire de la Vienne, curé réfractaire pendant la Révolution, pourchassé, un temps émigré, refuse le Concordat de 1801 et rejoint la communauté dissidente de Cirières au début du XIXe siècle. Également originaire de la Vienne où elle a acheté un domaine à Ligugé, Madeleine Béville vient s’installer à Cerizay en 1821 à proximité du curé Labour devenu son aumônier, avec qui elle entretient une communion de pensées.
L’article suivant est consacré à une étude des registres de catholicité et d’état civil et de la période révolutionnaire dans le district de Bressuire, entre 1791 et 1797. Dans la première partie de l’article qui est livrée ici, Guy-Marie Lenne s’intéresse au difficile passage d’un état civil confié par la monarchie à l’Église, à celui, laïque, mis en place par la Première République. Ces registres témoignent aussi de la radicalisation des positions à la suite de l’adoption de la Constitution civile du clergé en 1790.
Xavier Maudet a trouvé dans deux ouvrages publiés à la fin du XVIIIe siècle la relation des malheurs survenus à un jeune noble bressuirais. Vivant à la Dubrie de Breuil-Chaussée, Hardy René de La Haye-Montbault a tout pour réussir dans la vie : un nom, un héritage et certainement un beau mariage en perspective. Pourtant, à 20 ans, il endosse l’habit monastique, ce qui lui attire la colère de son père qui fera tout pour le détourner de ses vœux.