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Bulletin N°60 – 2009

« Le monument des anciens combattants, place Carnot »

Le monument aux morts de la place des Anciens-Combattants constitue le modèle parfait du lieu de mémoire, défini dans les années 1980 par l’historien Pierre Nora, dont la raison d’être est bien « d’arrêter le temps, de bloquer le travail de l’oubli, de fixer un état de choses, d’immortaliser la mort… » . Jacques Ethioux nous en restitue la genèse, au tout début du XXe siècle, dans un climat de patriotisme exacerbé, puis son érection à la mémoire des combattants de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. L’inauguration, en grande pompe, par le général André donna lieu à une grande fête patriotique en 1903. Aujourd’hui, un siècle plus tard, il continue d’être un marqueur civique et géographique de Bressuire.

« La construction d’un bourg dans le bocage bressuirais. L’exemple de Brétignolles »

Chargée d’histoire, la petite commune de Brétignolles, à l’ouest de Bressuire, est aussi devenue, avec Pascal Hérault, lieu et objet d’histoire, reflet de l’évolution des relations entre le pouvoir spirituel représenté par l’église et son curé, et le pouvoir temporel représenté par la mairie et son premier magistrat, du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. L’auteur souligne ainsi la spécificité du bourg de Brétignolles et analyse finement les stratégies des uns et des autres dans l’évolution de l’occupation de l’espace bâti, avant de montrer le dynamisme économique du bourg. À partir du milieu du siècle dernier, en même temps que s’estompait l’empreinte des deux pouvoirs, disparaissait cette vitalité.

« Le Pâtis de Noirlieu. 100 ans d’évolution de l’agriculture en bocage »

Lieu d’une mémoire familiale, en même temps que lieu d’histoire, la ferme du Pâtis de Noirlieu, dont Louis-Marie Gobin décrit l’évolution sur tout le XXe siècle, pourrait être l’archétype des exploitations agricoles du bocage, dans le nord des Deux-Sèvres. Tout en racontant la succession des générations sur la ferme, l’auteur analyse, avec beaucoup de clairvoyance, les choix économiques opérés par ses grands-parents et parents, mais aussi ses propres orientations. Au bout du compte, de nombreux lecteurs du bocage reconnaîtront dans le Pâtis un petit bout de leur propre histoire.

« Saint-Cyprien, sondages archéologiques 2008 »

Autre point de repère visuel dans le paysage bressuirais, la chapelle Saint-Cyprien reste le plus vieil édifice religieux de la ville. Lieu d’histoire, achetée par la municipalité en 1949, elle ne cesse depuis de nous interroger sur son passé, presque entièrement méconnu. Jérôme Levitsky et Patrick Bouvart, respectivement responsable du musée municipal et archéologue, livrent ici les premiers résultats des sondages archéologiques qui ont été menés dans la nef de la chapelle en 2008.