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Bulletin N°77 – 2017

« La prison panoptique de Bressuire »

S’il est un monument de Bressuire que peu connaissent, c’est bien la prison, disparue en 1968. Pourtant, pendant presque un siècle, elle a marqué le paysage de la ville, répondant au moment de sa construction aux courants de pensée qui agitaient l’époque à propos de l’enfermement : entre ceux qui voulaient que le prisonnier y trouve la rédemption et ceux, qui souhaitaient en faire un lieu de pénitence où le prisonnier règle sa dette envers la société. Annie De Kieber a puisé dans les fonds des archives municipales et départementales pour nous relater l’histoire, chaotique, de la prison de Bressuire, mal construite, obsolète avant que d’être vieille, mais qui a connu son jour de gloire en novembre 1931, à la Une de la presse nationale, à propos d’un double meurtre sordide.

« 1712. Bressuire au centre d’un complot international »

Une autre affaire judiciaire met bien fortuitement Bressuire au centre des préoccupations de la Couronne en 1712. Un moine, Augustin Lemarchand, est arrêté au couvent des Cordeliers, sur ordre du Roi, avant d’être embastillé et de devenir pour de nombreuses années le « prisonnier sans nom ». S’intéressant au personnage, Roger Grassin retrace son itinéraire avant de démêler l’écheveau de ce qui apparaît rapidement comme un complot international dans le contexte de la guerre de Succession d’Espagne et de la fin de règne difficile de Louis XIV.

« 22 août 1944, un train allemand déraille »

Beaucoup plus proche de nous, au mois d’août 1944, les résistants français sont partout aux prises avec les troupes allemandes, tentant par tous les moyens de les empêcher de se porter en direction du front, après le débarquement des alliés en Normandie le 6 juin. Dans le bocage, les sabotages se multiplient et le 22 août, un train allemand déraille entre Bressuire et la Chapelle-Saint-Laurent. Cinquante plus tard, en 1994, deux frères, Roger et Gérard Brémaud, témoignent auprès de Guy-Marie Lenne de ce qu’ils ont vécu ce jour-là et les quelques jours qui ont précédé.

« Vivre à l’arrière dans le bocage. 1914-1918 »

Dans la continuité du cycle de commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale, l’article suivant texte d’une conférence donnée par Guy-Marie Lenne en 2016 à Terves s’attache à donner un éclairage rapide sur la vie à l’arrière dans le bocage au cours des quatre années du conflit. Passé le choc de la mobilisation et du départ des hommes, la vie s’organise à l’arrière, plaçant les municipalités au premier plan. Au cours de ces années sombres, les femmes vont jouer un rôle capital l’arrière doit tenir malgré le poids de l’absence.

« Un grand paysagiste dans le Bressuirais. Charles Le Roux »

Enfin, en lien avec la très belle exposition du Musée consacrée cet automne à Charles Le Roux, peintre paysagiste du XIXe siècle, Hubert Hervouet, grand spécialiste de l’artiste, nous retrace sa biographie, son parcours d’homme politique, maire de Cerizay, député des Deux-Sèvres et surtout son parcours d’artiste, propriétaire du château du Souliers à Combrand et de plusieurs centaines d’hectares de terre dans la région. Au fil des pages se découvrent ses maîtres, ses amis, ses influences. Amoureux des paysages du bocage, les œuvres de Charles Le Roux portent pour la plupart la marque d’une « poésie rurale. »